S’inspirer de la méthode U pour innover

S’inspirer de la méthode U pour innover

Les méthodes de conception et de résolution de problèmes classiques aboutissent le plus souvent à des résultats peu innovants. la complexité ambiante ne se résout pas avec des relations causes – effets – conséquences, analyse de l’impact ou autres SWOT.

Mais alors, quelle démarche utiliser pour innover en matière de management et de RH ? et surtout comment rendre opérationnelles des démarches puissantes issues des dernières recherches ? Comment relier la recherche et la pratique ?

Une autre perspective :

Fondée par Otto Scharmer, la théorie U est un processus de transformation innovant qui s’applique aussi bien aux individus qu’aux organisations.

Conçue comme une invitation à transformer nos schémas de pensée, elle nous permet d’aborder de façon innovante les évolutions complexes.

Je l’utilise depuis peu lors pour des chantiers de transformation, et j’en mesure la puissance, les conditions de succès, les risques d’échec.

En pratique :

Dans les chantiers récents elle a apporté les bénéfices suivants :

  • la puissance de partager de manière collective un inconfort ressenti dans une situations insatisfaisante et une intention commune de résolution, plutôt que de procéder à des analyses exhaustives de tous les paramètres d’une situation,
  • faire prendre conscience des 3 options face à une menace externe :
    • La tentation de la marche arrière, sous des formes très subtiles
    • Le réflexe du « toujours plus de la même chose », avec ses conséquences dommageables pour les personnes, les équipes et les organisations
    • La possibilité d’une véritable transformation, en brisant les schémas du passé, nous relier à notre meilleur potentiel d’avenir et nous mettre à fonctionner à partir de ce nouvel espace ?
  • expérimenter les 4 niveaux d’écoute lors des phases d’observation
    • L’écoute en mode téléchargement, dans laquelle je n’écoute voire je ne produis chez l’autre que les réponses que je souhaite obtenir,
    • L’écoute des faits, l’observation objective des données, que nous pratiquons aisément, parfois de manière trop exclusive,
    • L’écoute empathique, pour laquelle je rencontre des personnes à qui je laisse le temps d’entrer dans une vraie conversation, et j’intègre leur dimension subjective
    • L’écoute générative, au cours de laquelle je suis en éveil, à l’écoute de mon intuition, et d’une multitude de signaux empiriques, subjectifs

Parmi les conditions de mise en oeuvre :

  • la nécessité de valider avec le commanditaire qu’il souhaite mener une véritable transformation, en commençant par la sienne, plutôt que de mener un changement qui produira surtout un perfectionnement de méthodes, techniques et comportements
  • que les conditions pour une transformation sont réunies
  • rendre audibles les concepts de la théorie U, qui sans être décodés, risquent d’être perçus comme très éloignés d’une réalité d’entreprise.

Dans l’un des 3 chantiers, je l’ai introduite trop tôt, trop rapidement, et sans y consacrer le temps nécessaire, ce qui m’a amené à prendre le risque de la faire apparaître comme une méthode. Une fois de plus, il s’agit de savoir prendre le temps de s’arrêter ou d’accepter que ce ne soit pas le bon moment ou la bonne démarche

Créer un Lab d’innovations managériales & RH

Créer un Lab d’innovations managériales & RH

La plupart des organisations innovent dans leurs technologies, produits, services, digitalisation de leur relation client, mais elles peinent à transposer ces innovations dans les domaines de leur gouvernance, organisation, pratiques managériales.

Et lorsqu’elles parlent d’innovations et de ruptures, il s’agit assez souvent d’améliorations, certes significatives, des modes de fonctionnement qui leur ont permis de progresser jusqu’à présent.  Mais celles-ci ne sont pas forcément à la hauteur des nouveaux enjeux. Et le risque est grand de continuer à faire toujours davantage de la même chose.

Il est vrai que les transformations sont plus complexes et subtiles à mettre en oeuvre sur ces terrains pour 4 raisons à mes yeux :

L’échec des méthodes de conduite du changement traditionnelles qui, même si elles s’en défendent, fonctionnent avec une démarche top down, en asséchant ainsi souvent le réservoir des énergies et initiatives de terrain,

Les énormes enjeux qui paralysent à juste titre les décideurs et les managers qui auront à mette en œuvre et assumer les transformations. C’est un domaine où il n’est pas permis d’échouer.

Les résistances des acteurs qui voient dans ces transformations une redistribution des cartes, qu’ils estiment être à priori à leur désavantage

Les contraintes institutionnelle et techniques qui réduisent en apparence fortement les marges de manœuvre de ce qu’on peut tenter de faire

Une autre perspective :

Prendre en compte ces 4 obstacles nécessite d’avancer de manière subtile, et de disposer de ressources internes qui permettent d’expérimenter de nouvelles postures et pratiques, en se donnant les protections et les permissions nécessaires à de véritables transformations

Il s’agit de penser l’organisation sous l’angle d’un organisme qui apprend de ses erreurs et le prototype comme le catalyseur de cet apprentissage.

Or prototyper de nouvelles pratiques managériales et RH en situation réelle se révèle contre-productif.

En pratique :

L’objectif est de créer un espace qui permette d’accélérer le processus de développement d’innovations en matière de gouvernance, management, organisation, grâce à l’appui de méthodologies de prototypage rapide et de moyens permettant la matérialisation des idées

Cet espace répond à 5 critères :

  • Un lieu, disposant des ressources matérielles favorables à des travaux de conception, de partage et de prototypage
  • Des personnes ressource internes, disposant des talents pour susciter les innovations, repérer les bons endroits, les bons moments et les bons acteurs, et pour aider à concrétiser les idées dans un esprit pragmatique et agile
  • Des méthodes agiles, design thinking, et autres méthode U, privilégiant un prototypage et une amélioration par itération
  • Un portage par la direction
  • Un rattachement judicieux de cette structure

Les bénéfices attendus :

  • Rendre concret
  • Accélérer le temps de développement
  • Relier les personnes dans l’action
  • Décloisonner les métiers
  • Faire se rencontrer et co-concevoir les experts RH et les managers

Par quoi commencer :

  • S’approprier des outils digitaux en mode expérimental avant de les transposer dans son quotidien
  • Expérimenter un mode de prise de décision plus fluide et agile, pour un Codir, ou une équipe-projet
  • Concevoir et tester un outil RH unique qui permette de remplacer à la fois les descriptifs de poste et les entretiens annuels, tout en respectant la règlementation,
  • Tester un nouvel environnement de travail innovant, basé sur les usages,
Intégrer le wellbeing dans sa pratique managériale

Intégrer le wellbeing dans sa pratique managériale

Les questions de bonheur, bien-être, santé au travail sont aujourd’hui prises en compte à tous niveaux, du moins dans les discours. Dans la pratique, on vient souvent greffer des actions préventives ou curatives sur des organisations ou pratiques managériales qui contribuent à accentuer le phénomène. Mais comment s’en sortir concrètement ?

Une autre perspective :

Le bon niveau est d’intervenir en parallèle au niveau du manager, de l’équipe, de l’individu.

J’ai découvert le wellbeing avec Steelcase, qui l’intègre dans ses réflexions sur les environnements de travail innovants.

Il se définit comme un état d’esprit qui consiste à maintenir un environnement de santé physique et psychique pérenne, à travers un environnement social et matériel qui apporte du soutien. Il Intègre les aspects physiques, émotionnel, cognitifs :

  • Physique : ergonomie, variété des espaces, possibilité de changer de posture et de bouger, intégration des nouvelles technologies, combiner les 3 besoins de l’homme au travail : intimité, interaction, tiers-lieux
  • Emotionnel : environnement sensoriel personnalisable, espace public / espace privé, confort
  • Cognitif : pouvoir être pleinement présent à la tâche, pas de surcharge cognitive, multitasking, gestion de l’information, des flux, des messageries, possibilité d’alterner moments de concentration, retrait, activité, interaction

J’ai expérimenté à plusieurs reprises la puissance et la simplicité de cette approche pragmatique :

  • dans les coachings individuels : pour prendre soin de soi avant tout, pour être ensuite capable de créer les conditions pour que les collaborateurs de l’équipe prennent soin d’eux et entre eux,
  • dans les accompagnements d’équipe : pour mettre en évidence toutes les possibilités d’influer positivement sur le bien-être de chacun
  • en situation de transformations importantes : cette question est souvent une porte d’entrée pertinente

En pratique :

6 portes d’entrée pertinentes pour travailler la question du bien-être :

  • Optimisme : comment voir les événements sous leur bon côté, faire l’avocat de l’ange plutôt que l’avocat du diable, créer de la joie au quotidien,
  • Pleine conscience : comment être pleinement présent à l’instant présent, prendre plaisir à ce que l’on fait maintenant, limiter le multitâche,
  • Authenticité : comment entretenir des relations sincères avec les autres, limiter les jeux, par exemple « quand j’ai peur je dis que j’ai peur sans me sentir obligé d’attaquer l’autre »
  • Appartenance : comment préserver un entourage avec des personnes qui nous apportent soutien en cas de nécessité, partager des valeurs communes, se sentir utile aux autres
  • Sens : comment savoir pourquoi je viens le matin, et pourquoi je reste, prendre les choses comme elles viennent, accepter que le sens vienne parfois plus tard
  • Vitalité : comment changer fréquemment de posture lorsque je le peux, respecter les pauses liées à mon activité, préserver les équilibres physiques, psychiques

C’est concret, c’est simple et c’est puissant,

Les outils collaboratifs, leviers de nouvelles pratiques managériales

Les outils collaboratifs, leviers de nouvelles pratiques managériales

Les plate-formes collaboratives m’intéressent aujourd’hui à deux niveaux :

  • en tant qu’utilisateur car elles sont des compléments crédibles aux mails et me font gagner en fluidité,
  • dans les missions de conduite de transformations, où je prend la mesure des réelles répercussions pédagogiques et souvent insuffisamment exploitées de ces outils sur l’émergence de nouvelles pratiques managériales.

Tout d’abord, de quoi s’agit-il ?

Une plate-forme collaborative est un mode d’échange qui permet de se mettre dans une logique de fils de discussion, par thèmes, équipe ou projet, comme le fait WhatsApp dans nos vies personnelles. De multiples applications existent, parmi celles-ci : Workgroup, Hipchat, Slack, Teams, Typetalk,… Mais le plus important n’est pas là…

Au-delà de leurs caractéristiques techniques, je vois la capacité de ces outils à susciter des pratiques managériales nouvelles. 7 exemples :

  • Une plate-forme collaborative nous invite à privilégier le collectif au bilatéral : en nous connectant à tel fil thématique ou projet, nous sommes invités à partager, au vu et au su de tous. Le bilatéral reste une option, mais par défaut, l’outil nous invite à ouvrir et laisser visible la discussion. Dans des organisations où partager l’information au-delà des destinataires directs est encore difficile, cela me semble une véritable opportunité,
  • On passe de « recevoir une information » à « se synchroniser » : avec les partenaires, les projets, les activités,…
  • On passe du push au pull : dans le mode « push », le mail vient au lecteur, qui n’a rien demandé, et se retrouve au retour des congés avec 350 mails non lus. Dans le mode « pull », il est invité à aller vers l’information. Je fais le parallèle avec les évolutions de la communication dans nos organisations où là aussi nous passons d’une communication institutionnelle en mode « push » à une communication « pull » ou il s’agit de donner envie d’aller chercher l’information utile.
  • En matière d’autonomie et de responsabilisation, on passe du statut de destinataire potentiellement frustré « tu ne m’en avais pas informé… » au statut d’acteur responsable de ce qu’il fait ou ne fait pas « je ne suis pas allé rechercher l’information qui m’aurait été utile… »
  • Il nous permet une vision globale des échanges et des actualités en cours au niveau de l’équipe ou du projet
  • Nous choisissons les contributions que nous souhaitons apporter parmi de multiples possibilités : émetteur, destinataire, contributeur, spectateur, contradicteur,… et ne sommes pas limités au statut auquel l’émetteur du message nous réduit : destinataire unique, liste de destinataires, cc, cci,
  • Il nous aide à passer d’un management « sur le pas de la porte » en nous adaptant aux rythmes et besoins de nos interlocuteurs (traiter les mails au fur et à mesure qu’ils arrivent dans notre boîte aux lettres) à un management dans lequel nous donnons un importance identique à nos priorités et à celles des autres (je consulte les fils de discussion 2 ou 3 fois par jour)

Il y a bien sûr quelques contraintes, citons en particulier :

  • Prendre du temps pour se familiariser à l’outil et aux nouvelles postures auxquelles il nous invite,
  • Accepter les petites irritations qui caractérisent tout ce qui est nouveau et inconnu,
  • Résister à la tentation de paramétrer l’application pour qu’elle nous envoie des mails lorsque les fils de discussion qui nous concernent sont alimentés

En somme, ce sont les mêmes résistances que nous vivons dans toute transformation,

Et si le mail était l’outil du passé ? D’une époque ou les besoins, les pratiques managériales et collaboratives étaient différents ?

Que peut-on faire ?

c’est assez simple, dès qu’une application digitale arrive :

  • identifier les postures managériales, les comportements que cette application permettrait de développer par ailleurs, au-delà de l’outil
  • intégrer dans le processus d’appropriation et de formation un travail sur les postures managériales, les comportements qui permettront à l’outil de donner sa pleine puissance
  • intégrer les aspects comportementaux dans les certifications aux outils digitaux

intégrer le digital dans toutes les actions de développement au management, en jouant la complémentarité entre digital et humain. L’un ne vas pas sans l’autre

Inclusions avec jeux de cartes et autres supports, pour faciliter le pas de côté

Inclusions avec jeux de cartes et autres supports, pour faciliter le pas de côté

Les transformations engendrent en nous des émotions multiples, paradoxales, ambigues, souvent confuses.

Ce sont des leviers essentiels pour l’action et la prise de décision, et pourtant sous-estimés et difficiles à intégrer dans notre quotidien.

Tout en étant aujourd’hui convaincus de l’importance de cette intelligence émotionnelle, il nous est difficile de l’intégrer durablement.

Créer ces moments de rupture et d’ouverture dans un quotidien contraignant est l’objet de cet article qui me permet de partager une manière simple, ludique et souvent puissante de donner place à ces émotions en faisant intervenir un tiers, sous forme de jeu de cartes ou autres supports.

Un jeu de cartes au travail ? Oui, mais pas n’importe lesquels…

Je vais présenter quelques-uns de ceux que j’utilise volontiers en coaching ou supervision, individuelle ou collective, voire dans des moments de travail entre collègues, mais aussi avec nos amis, et en famille.

Suivant les contextes, ils vont servir à :

  • Faire une inclusion en début de réunion pour créer une alliance, quelque chose qui nous permet de soigner la relation avant de foncer dans le sujet de l’échange,
  • Faire connaissance en découvrant des choses que nous ne savions pas de notre collègue, alors que nous travaillons ensemble depuis fort longtemps,
  • Nous mettre en situation de prendre une décision,
  • Apporter un éclairage nouveau à une situation complexe,
  • Aborder un sujet difficile, qui nous met en tension,
  • Et bien d’autres exemples encore…

Je vous présente ci-dessous une petite douzaine de jeux,  pour lesquels j’ai une affection toute particulière, parce qu’ils sont reliés à des situations où faire ce pas de côté a permis de débloquer, faire avancer, franchir un pas significatif à une personne ou à un collectif.

Le brin de jasette : une causerie organisée en plusieurs stades d’intimité, du brise glace classique et drôle, jusqu’aux choses que l’on réserve plutôt pour la seconde soirée du séminaire… (www.brindejasette.com)

Les cartes « force », pour mettre en évidence, partager et commenter les forces singulières que détient chaque membre d’un collectif, pour apporter de la reconnaissance sincère, et prendre la mesure des complémentarités possibles… (www.positran.fr)

« Parlons du bonheur » : des petites cartes carrées qui nous permettent de parler de nous, en toute simplicité, avec humour et délicatesse. Outre le côté brise-glace ou inclusion, elles permettent très facilement de prendre la mesure de tout ce qui met de la joie dans une journée (https://parlonsdubonheur.wixsite.com/prenezsoindevous/jeu–parlons-du-bonheur)

« Totem », le jeu qui vous veut du bien, consiste pour chaque participant à construire son totem, constitué d’un animal et d’une qualité spécifique, à partir des perceptions et propositions des autres participants. Très fin et subtil, lorsqu’il nous invite à réaliser nous-même la hiérarchie des qualités que nous nous reconnaissons… (www.équipetotem.com)

Le tarot des anges, pour s’ouvrir l’esprit et compléter notre démarche rationnelle avec des dimensions plus subtiles, qui nous invitent à regarder à ce fameux endroit où nous n’avons pas encore été. Et là, les choses s’éclairent souvent. Quels qu’en soient les leviers, c’est très impressionnant d’efficacité ! (http://www.editions-tredaniel.com)

Les cartes actions positives, avec tout un tas d’idées pour mettre du positif dans sa journée, son équipe, sa vie… Très intéressant avant d’aborder des questions difficiles au sein d’un collectif (www.positran.fr)

Vivre les accords toltèques au quotidien, pour partager des propositions qui permettent de vivre en meilleure harmonie avec les autres et avec soi. Si vous connaissez les 4 accords toltèques, vous pourrez les faire vivre à travers les cartes, si vous ne les connaissez pas, c’est une bonne occasion d’entrer dans cet univers (http://www.editions-tredaniel.com)

Sentiments et besoins : très bel outil lorsque l’équipe passe ou a passé un moment difficile, et qu’il faut « purger » pour ne pas parasiter les prises de décision qui suivront. C’est aussi l’occasion de mettre en application les principes de la CNV, et de mettre toutes les chances de son côté pour communiquer plus efficacement (www.welgo.fr)

Cartes valeurs : un classique, que j’utilise en particulier pour faire la part entre les valeurs de préservation des valeurs de transformation, dont l’équilibre aura une influence considérable sur la manière dont une transformation sera vécue (www.souriezvousmanagez.com)

Points of you : c’est tout un univers et un pack d’outils, dont un jeu de cartes que j’aime utiliser en inclusion ou lors de sessions de créativité, de réflexion ou encore de travail sur soi (www.points-of-you.fr)

Les cartes OH, pleines de réflexions, de découvertes et d’idées nouvelles, en associant des images et des mots, afin de créer une atmosphère de confiance, de communication, voire de créativité, avant d’attaquer le sujet du jour… (info@OH-cards.com)

Les cartes Osho, pour mettre à jour ce que nous savons déjà, une belle manière de démarrer une journée, en permettant à chacun de regarder son actualité avec un angle nouveau  (www.osho.com)

Cartes Cmanature, mon dernier projet d’acquisition, permet d’utiliser les métaphores de la nature pour cerner une problématique, mettre à jour ce qu’elle génère, lister les ressources disponibles, puis identifier les actions à mener (http://www.metanature.fr/site/wp-content/uploads/2014/09/CPvierge-CmaNATURE050418.pdf)

Think out of the box, issu des travaux de l’institut du neuro-cognitivisme. Ce n’est pas un jeu de cartes, mais une boite ronde, à l’intérieur de laquelle il va falloir tirer des tickets-questions, qui vont nous aider à regarder différemment la question qui nous occupe (www.neurocognitivism.com)

Certains lecteurs m’ont également parlé de supports aussi faciles à utiliser que les cartes, en particulier les dés. Pour ce qui nous concerne, nous en utilisons deux différents, que nous adaptons au contexte. Par exemple

Un dé avec une des 6 clés du wellbeing sur chaque face (l’optimisme, l’instant présent, l’authenticité, le sens , le lien, la vitalité), qui permet d’identifier les ressources de chacun au sein d’un collectif, et de se demander comment les mettre à disposition des autres

Un dé « inclusion – déclusion » issu du réseau Germe, avec un exemple d’inclusion et de déclusion différent sur chaque face, permettant ainsi de varier les manières de démarrer et clôturer un moment collectif

En savoir plus :

8 rôles internes pour accompagner et pérenniser les transformations

8 rôles internes pour accompagner et pérenniser les transformations

Les transformations en cours sont profondes. Rares sont les endroits préservés.

La manière dont nous sommes accompagnés dans notre environnement professionnel – ou pas – prend une importance stratégique, et de nouvelles modalités d’accompagnement émergent.

Dans le monde de l’accompagnement professionnel, ces modalités sont passées selon moi par 3 temps.

Un premier temps, au cours duquel les changements sont essentiellement tirés par les projets techniques ou d’organisation. Les accompagnants de ces changements sont les experts, formateurs, tuteurs, mais aussi des animateurs de partage et d’analyse de pratiques. Les représentants RH de proximité apparaissent.

Un second temps voit apparaître les méthodes de conduite du changement, avec leur batterie d’outils. On sollicite les mêmes acteurs que précédemment, avec l’appui de consultants et autres experts externes de la conduite du changement. On commence à parler de manager-coach.

Un troisième temps, où les transformations réinterrogent la plupart de nos évidences quant au monde du travail : nos rôles, postures, pratiques managériales, modes de gouvernance,…. Les transformations sont permanentes et requièrent des organisations et des personnes d’être capables de se reconfigurer régulièrement. Apparaissent de nouvelles formes d’accompagnement internes et externes : coachs, facilitateurs, animateurs de codéveloppement, animateur de communautés de pratiques, mentor. Le manager-coach est attendu sur l’accompagnement humain des transformations auprès de ses équipes. On se dote progressivement de structures internes d’accompagnement des transformations.

Nous disposons aujourd’hui de nombreux rôles d’accompagnants possibles, mais aussi de nouveaux choix pour les dirigeants et DRH, par exemple :

  • Comment choisir les rôles le plus pertinents pour accompagner notre transformation ?
  • Comment faire en sorte que leurs actions se complètent ?
  • Et le manager dans tout ça ? comment faire en sorte que la multiplicité d’acteurs ne l’amène pas à se dédouaner de son rôle d’accompagnant ?
  • Quelle organisation pour accueillir ces différents rôles : une structure dédiée ? des rôles intégrés dans les activités ?
  • Enfin, de quel type d’accompagnement ont-ils eux-mêmes besoin dans leur rôle d’accompagnant ?

Je propose d’apporter un premier regard sur cette dernière question au sujet de 8 rôles que j’ai occupés et que j’accompagne aujourd’hui :

  • Les représentants RH :
    • Leurs spécificités : ils sont généralistes RH, spécialistes L&D, ou spécialistes conduite du changement,…
    • Leur contribution dans les transformations : détecter les difficultés, aider les managers à porter des messages confrontants, identifier les risques de rupture d’employabilité,…
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : compétences de médiation, de coaching, déontologie, hiérarchie de valeurs,…
  • Les formateurs et tuteurs
    • Leurs spécificités : ils forment aux nouveaux métiers, nouveaux comportements, interviennent dans le cadre de parcours de formation,…
    • Leur contribution dans les transformations : détectent le manque de portage par les managers, identifient les risques et les potentialités, apportent de la réassurance aux collaborateurs lorsque celle-ci leur manque par ailleurs,…
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : posture technique + portage des transformations, conflits de loyauté, sortir du technique et aller sur le comportemental,…
  • Les animateurs
    • Leurs spécificités : codéveloppement, groupes de partage de pratiques, groupes d’analyse de pratiques,…
    • Leur contribution dans les transformations : intègrent les transformations dans le travail quotidien des personnes, développent des postures d’entraide, de transversalité, apportent de la régulation,
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : conflits de loyauté, innover dans leur pratique, approche systémique,…
  • Les experts métier
    • Leurs spécificités : ils introduisent le réflexe de la veille, animent des communautés de pratiques, favorisent le repérage et le partage de bonnes pratiques,…
    • Leur contribution dans les transformations : ils mettent à la portée de chacun des choses complexes,
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : trouver une légitimité autre que technique, passer du savoir-faire au faire savoir, porter les transformations,
  • Les facilitateurs
    • Leurs spécificités : ils diffusent des pratiques d’intelligence collective, des méthodes corporate (lean, six sigma,…), servent de connecteurs / traducteurs,
    • Leur contribution dans les transformations : ils facilitent les choses, régulent, apportent de la méthode, de nouvelles manières de voir les choses,…
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : trouver une légitimité autre que technique, passer du savoir-faire au faire savoir, porter les transformations,
  • Les coachs internes
    • Leurs spécificités : ils accompagnent des collaborateurs, des équipes et de plus en plus l’organisation en général
    • Leur contribution dans les transformations : ils aident à faire évoluer les postures, l’efficacité professionnelle, les soft skills, la confiance en soi,…
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : trouver la bonne distance, conflit de valeurs, gérer la double identité, systémique,
  • Les mentors
    • Leurs spécificités : en binômes mentor mentoré pair à pair, inversé, croisé
    • Leur contribution dans les transformations : ils contribuent à la transversalité, apportent de la fidélisation, mettent de l’huile dans les rouages,…
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : une clarification de leurs rôles, des techniques de questionnement, éviter les logiques de solution,…
  • Les manager-coachs
    • Leurs spécificités : dirigeants, managers, chefs de projet,… ils passent une partie significative de leur temps à développer leurs équipes,
    • Leur contribution dans les transformations : ils en démultiplient les effets, fidélisent, créent de l’engagement, donnent des perspectives,…
    • De quoi ont-ils besoin pour accompagner les transformations : trouver la bonne posture, faire cohabiter leurs différents rôles, mener des entretiens de développement

Ces points de repère nous amènent ensuite à nous demander s’il y a lieu de les former, de leur apporter du conseil, de les coacher, de les superviser ? un peu de tout cela ?

Je propose d’apporter un regard sur ces questions lors d’un prochain article,

En savoir plus :

Manager en mode permaculture

Manager en mode permaculture

De nombreuses recherches et expérimentations font le constat que les organisations actuelles ne sauront pas répondre aux nouveaux enjeux.

Nous avons atteint la limite du « toujours plus de la même chose »

Or la mise en oeuvre d’organisations innovantes sur heurte à une première difficulté qui est d’en expliquer et d’expérimenter les conséquences en terme de management de manière simple et pédagogique.

 

Avec 3,8 milliards d’années de R&D à son actif, la nature est une source infinie d’apprentissages. Le biomimétisme est l’art de s’inspirer du vivant et d’imiter ses propriétés pour innover de façon durable.

La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes agricoles (mais cela peut être appliqué à n’importe quel autre système) en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition. Ce n’est pas une méthode figée mais un mode d’action qui devra prendre en considération la bio-diversité de chaque écosystème. Elle vise une production agricole durable, économe en énergie, respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature sauvage le plus de place possible (wikipédia)

En matière de management, elle permet d’illustrer la nouvelle posture du manager-jardiner qui est invité à passer :

de la prévision en mode potager classique, à l’émergence de conditions favorables pour que les végétaux puissent croître en donnant le meilleur de leur potentiel, en mode permaculture,

du contrôle (les rangs de poireaux sont-ils bien alignés ?) à la confiance (les espèces sauront s’apporter mutuellement ce dont elles ont besoin),

d’un management peu différencié, à un management individualisé qui régule et favorise le développement de chacun, en s’appuyant sur les ressources et points forts de chacun.

En matière d’équipe, elle permet d’illustrer le fonctionnement en coopération élargies en intelligence de situation, en particulier :

le passage d’une spécialisation par expertise à une logique d’hybridation agile au service d’une finalité et en fonction des ressources et besoins de l’environnement,

la fluidité des interactions lorsque chacun se sent important, reconnu et apprécié aux yeux des autres,

l’adaptation au terrain, aux conditions de l’environnement, de manière aléatoire et chaotique en apparence, mais très organisée en réalité

En matière d’organisation, elle illustre le fait :

que l’environnement nous amène à passer progressivement d’organisations hiérarchisées et optimisées, à des modes d’action collective plus organiques, souples et agiles.

que pour évoluer dans des environnements plus hostiles et imprévisibles, il est plus pertinent de laisser croître avec confiance, que de prévoir et contrôler en prévoyant,

que la nature dote les organisations construites sur le mode biologique d’une extraordinaire capacité à se transformer en continu, au quotidien, au service d’une finalité elle-même changeante

On peut d’ailleurs pousser la métaphore plus loin, en constatant qu’aujourd’hui un système de permaculture s’avère potentiellement plus productif que l’agriculture intensive classique, tout en respectant la nature et la diversité.

S’inspirer pour se transformer

S’inspirer pour se transformer

Il est aisé de se perdre dans l’abondance des publications concernant les innovations managériales et la conduite des transformations.

Pas facile de trouver des sources qui nous inspirent tout en nous proposant des clés de mise en oeuvre concrètes, vécues, incarnées.

J’ai pour ma part trouvé quelques perles, qui irriguent ma pratique, et que je partage volontiers.

Reinventing organizations, Frédéric Laloux, Editions Diateino, en 2 versions : l’une originale de 500 pages, et une seconde, résumée et illustrée. S’il n’y en avait qu’un, ce serait celui-là. Frédéric Laloux y transmet avec générosité, pédagogie et vision, le meilleur des organisations innovantes qu’il a rencontrées au cours de ses recherches. C’est bluffant de réalisme et de bon sens, une fois que l’on a accepté de changer nos croyances sur notre relation au travail.

Nous réinventions notre entreprise, D Autissier, K Johnson, JM Moutot, Eyrolles. Un témoignage inspirant de la manière dont une entreprise classique fait le pari de se transformer en profondeur pour survivre face à l’adversité dans un secteur hautement concurrentiel. Et GL Location dont on parle ici, reste plutôt discret et ne fait pas partie des entreprises libérées qui envahissent les réseaux sociaux.

L’innovation managériale, D Autissier, K Johnson, JM Moutot, Eyrolles. Les mêmes 3 auteurs sont à l’origine de cette synthèse sur les innovations managériales, une prise de distance aboutie, et des points de repère tangibles pour choisir le bon angle et les bonnes pratiques pour accompagner les transformations.

Innovations RH, passer en mode digital et agile, collectif, Dunod. Un ouvrage collectif du Lab RH, très intéressant pour regarder et s’inspirer de ce qui se passe dans les pratiques RH innovantes. Très concret pou la partie agile, un peu trop centré exclusivement sur le digital à mon goût, mais c’est aussi leur finalité que de mettre en synergies grands groupes et startups spécialisées dans le digital RH

Coaching d’organisation, M Moral, S Henrichfreise, Intereditions. la dernière version de l’ouvrage de ceux qui en France ont initié la pratique du coaching d’organisation, c’est-à-dire l’accompagnement d’organisations en vue de leur permettre de trouver elles-mêmes leurs propres solutions. Une vision innovante de nos métiers d’accompagnement, qu’ils soient internes ou externes à l’organisation

Les entreprises à mission, Kevin Levillain, Vuibert. Des points de repère et des exemples très concrets sur les nouvelles formes de gouvernance à l’origine et qui découleront de la future loi Pacte, au-delà des modèle d’holacratie et de sociocratie, certes intéressants, mais pas à la portée de la plupart des organisations aujourd’hui.

L’expérience collaborateur, C Samama, Diateino. Une introduction éclairée à l’approche expérience collaborateurs, des exemples d’entreprises qui choisissent cette voie, et quelques clés pour enclencher une démarche d’expérience collaborateurs

Les employés d’abord, les clients ensuite, V Nayar, Diateino. PDG de HCL technologies, reconnue sur le plan mondial pour ses pratiques innovantes, et inspiratrice de la démarche que nous appelons en France l’expérience collaborateurs. des véritables pistes concrètes et inspirantes.

L’entreprise libérée, I Getz, Fayard. La dernier ouvrage d’I Getz nous invite à porter le regard sur le travail personnel à réaliser par les leaders qui veulent créer un modèle d’organisation fondé sur la confiance, la responsabilité et la liberté.

Makestorming, le guide du corporate hacking, S Bacquere, MN Viguié, Diateino. Ceux qui dirigent, s’intéressent et accompagnent des organisations en mutation découvrent que les transformations ne viennent plus uniquement d’en haut. Une réflexion, des pratiques et des exemples concrets pour susciter et accompagner, à la croisée des démarches agiles et d’approches plus radicales

Le design thinking par la pratique, F Mathieu, V Hillen, Eyrolles. Une découverte par l’exemple du design thinking, appliqué à un cas concret. Un ouvrage qui allie processus, outils et postures pour innover de manière pragmatique.

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