De nombreuses recherches et expérimentations font le constat que les organisations actuelles ne sauront pas répondre aux nouveaux enjeux.

Nous avons atteint la limite du « toujours plus de la même chose »

Or la mise en oeuvre d’organisations innovantes sur heurte à une première difficulté qui est d’en expliquer et d’expérimenter les conséquences en terme de management de manière simple et pédagogique.

 

Avec 3,8 milliards d’années de R&D à son actif, la nature est une source infinie d’apprentissages. Le biomimétisme est l’art de s’inspirer du vivant et d’imiter ses propriétés pour innover de façon durable.

La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes agricoles (mais cela peut être appliqué à n’importe quel autre système) en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition. Ce n’est pas une méthode figée mais un mode d’action qui devra prendre en considération la bio-diversité de chaque écosystème. Elle vise une production agricole durable, économe en énergie, respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature sauvage le plus de place possible (wikipédia)

En matière de management, elle permet d’illustrer la nouvelle posture du manager-jardiner qui est invité à passer :

de la prévision en mode potager classique, à l’émergence de conditions favorables pour que les végétaux puissent croître en donnant le meilleur de leur potentiel, en mode permaculture,

du contrôle (les rangs de poireaux sont-ils bien alignés ?) à la confiance (les espèces sauront s’apporter mutuellement ce dont elles ont besoin),

d’un management peu différencié, à un management individualisé qui régule et favorise le développement de chacun, en s’appuyant sur les ressources et points forts de chacun.

En matière d’équipe, elle permet d’illustrer le fonctionnement en coopération élargies en intelligence de situation, en particulier :

le passage d’une spécialisation par expertise à une logique d’hybridation agile au service d’une finalité et en fonction des ressources et besoins de l’environnement,

la fluidité des interactions lorsque chacun se sent important, reconnu et apprécié aux yeux des autres,

l’adaptation au terrain, aux conditions de l’environnement, de manière aléatoire et chaotique en apparence, mais très organisée en réalité

En matière d’organisation, elle illustre le fait :

que l’environnement nous amène à passer progressivement d’organisations hiérarchisées et optimisées, à des modes d’action collective plus organiques, souples et agiles.

que pour évoluer dans des environnements plus hostiles et imprévisibles, il est plus pertinent de laisser croître avec confiance, que de prévoir et contrôler en prévoyant,

que la nature dote les organisations construites sur le mode biologique d’une extraordinaire capacité à se transformer en continu, au quotidien, au service d’une finalité elle-même changeante

On peut d’ailleurs pousser la métaphore plus loin, en constatant qu’aujourd’hui un système de permaculture s’avère potentiellement plus productif que l’agriculture intensive classique, tout en respectant la nature et la diversité.

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